Note : G
L'histoire
En 1407, dans une Venise troublée, les stratégies politiques s'affolent, l'enjeu ? Le pouvoir. Un être mystérieux fait son apparition, Tycho, jeune garçon de 17 ans qui ne tardera pas à rejoindre les rangs clairsemés des Assassini.
Mon avis
Grimwood est un marchand de sable démoniaque qui parsème ses textes à la louche d'une ponctuation hasardeuse et inappropriée qui irrite l'oeil. L'histoire est absconse pour ne pas dire nébuleuse pourtant le lecteur s'y accroche comme aux branches des arbres pour ne pas sombrer dans la bonne trentaine de personnages "presque" principaux. Nous suivons donc cette galerie de second ordre cahin-caha, dans une histoire qui ne réussit pas à nous tenir réellement éveillée, au sein d'un décor qui enrobe les personnages posés là par la main omnipotente d'un écrivain qui ne parvient pas à se faire oublier. Le héros principal est tout sauf intéressant et nous finissons par ne pratiquement rien savoir de lui. Si l'auteur aime Shakespeare et nous le rappelle dans une magnifique citation je le renverrai à une autre : Beaucoup de bruit pour rien. L'exotisme dans laquelle Grimwood cherche à nous plonger à grand renforts de mots italiens incompréhensibles pour ceux qui ne parlent pas la langue ne touche pas du tout son objectif de nous faire voyager. Pourtant Grimwood a soulevé un mystère, à la lecture de son texte, j'ai perçu un homme cultivé, qui parfois a des idées d'un vrai auteur. Du coup, j'ai été jeter un oeil sur sa bio, croyez le ou non mais il a été journaliste à The Guardian, The Telegraph et The Independent. Je suis perplexe. Ecrivait-il pour ces journaux ainsi ? J'aime à citer Georges Clemenceau qui donnait ce conseil à tous les journalistes qui travaillaient sous ses ordres à L'Aurore " Faites des phrases courtes. Un sujet, un verbe, un complément. Quand vous voudrez ajouter un adjectif,vous viendrez me voir." et je reste comme deux ronds de flan. Visiblement, Grimwood ne connait pas Clemenceau. Pour finir je passerai sur la condition féminine des personnages, qui se font battre, violer et annihiler sans broncher outre mesure, sans compter la vision très femme objet qui est faite de toutes ces soubrettes à forte poitrine. Je ne suis pas certaine d'avoir lu pire au point de vue de la féminité maltraitée.
Enfin terminons sur le packaging qui est fort beau avec une superbe illustration de Benjamin Carré qui rattrape le tout navrant par sa seule illustration. N'hésitez pas à aller visiter sa webgallerie. Je ris franchement quand je lis sur la couverture la citation de Civilian Reader disant "Le meilleur roman de vampires depuis Lestat le vampire d'Anne Rice" hein ? quoi ? Est-ce que le gars qui a pondu cette phrase a lu le livre ? Il aurait aussi bien pu la sortir pour Orgueil et préjugés de Jane Austen. Après vérification c'est la citation issue d'un blog anglophone où le blogger s'étonne lui même d'être en couv' de livre. Respect pour lui, il a réussi son coup. Mince là j'ai un doute... Les éditeurs eux-mêmes n'ont peut-être pas lu leur livre... CQFD
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