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L'histoire
L'oncle Tom est un homme tolérant, patient et profondément humaniste, malheureusement pour lui l'histoire se passe en 1852 et il est Afro-américain. Esclave, il est vendu par ses maîtres à un marchand qui compte tirer de lui un bénéfice. Dans le même temps un enfant est vendu à ce même marchand sans foi ni loi mais sa mère décide de s'enfuir avec le petit Henry en risquant le pire afin de rejoindre son conjoint qui s'est évadé pour rejoindre le Canada et vivre enfin en homme libre.
Mon avis
Un livre peut-être à l'origine d'une guerre pour la liberté. A l'heure d'Internet et des révolutions d'Afrique du Nord on peut constater que quelques mots écrits et véhiculés à la masse populaire peuvent faire bouger bien des choses politiques. Harriet Beecher Stowe avec ce roman a réussi à sensibiliser ses lecteurs de 1852 à la cause anti-esclavagiste. Nombre de personnes dont Abraham Lincoln pensent que ce roman fut à l'origine de l'intensification de la Guerre de Sécession. Ce livre est à remettre dans un contexte historique dans lequel nous serions des plus choqués aujourd'hui, il est à peine concevable que de telles choses ce soient passées d'ailleurs. J'en suis restée quant à moi comme deux ronds de flan. La cruauté humaine n'a pas de fond. Evidemment de nos jours ce roman nous rappelle des stéréotypes qui sont devenus racistes avec le temps et qui sont nés de ce roman pourtant positif comme la bonne servante Noire que l'on retrouve dans Autant en emporte le vent et de nombreux films des années 50, ou le fait que l'on chante et l'on danse forcément quand on est esclave mulâtre... Bref, de nos jours de nombreuses polémiques naissent de ce livre, c'est pour cela que cette oeuvre doit être replacée dans un contexte historique. Cela m'a rappelé La Controverse de Valladolid qui opposa les dominicains aux théologiens, au sujet des peuples pré-colombiens et je me suis rappelée de plusieurs phrases de ces débats autour de l'âme. Ici chez Harriet Beecher Stowe il en est également question et la romancière parvient à faire comprendre à son lecteur de 1852 que oui que l'on soit une petite enfant blonde, un horrible tortionnaire ou un esclave victime de tortures physiques tout le monde en a une et doit faire en sorte de vivre en paix avec jusqu'à sa mort. Pour être très honnête, j'ai entendu un homme politique en parler récemment comme d'une oeuvre invraisemblablement raciste, ce qui m'avait étonné car dans mon esprit c'était l'inverse, mais je n'avais pas lu ce roman, chose que j'ai voulu rectifier. Ce n'est pas rendre hommage à la volonté inébranlable d'Harriet Beecher Stowe de lutter contre l'esclavage de toutes ces forces à cette époque, preuve que les politiques ne lisent pas toujours les choses dans leur contexte . Au sujet de l'édition de Tourbillon qui est destinée aux enfants, j'aurais beaucoup aimé que cet éditeur se fende d'un préambule afin d'expliquer cette époque et cette horreur au jeune public ainsi que la chute de l'esclavage à cette époque au Etats-Unis. Un roman magnifique à remettre dans un cadre historique et qui a fait évoluer les mentalités de cette époque et qui mérite de nos jours de se pencher sur cette période si l'on veut nous lecteurs de 2012 faire la part des choses.
Je ne l'ai pas lu non plus, et vu ton avis, je vais vite y remédier!
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