Grrrrrrrr
L'histoire
(Résumé de l'éditeur)
Quatorze ans ont passé...
Véronique d'Hergemont, qui avait fui loin de son ex-mari le monstrueux comte Vorski, est de retour en Bretagne sur l'île de Sarek : elle espère y retrouver son père et son fils, jadis disparus et déclarés morts...
Seulement voilà, une mystérieuse légende plane. L'île, cernée par trente écueils menaçants, serait l'île aux trente cercueils : trente victimes sont censées mourir, dont quatre femmes, en croix. Et la prophétie semble déjà enclenchée...
Mais que dissimule réellement cette prédiction sanglante ? Véronique retrouvera-t-elle la chair de sa chair ? Et à quel prix ? Une histoire haletante qui mêle habilement humanisme, policier et fantastique.
Mon avis
Graphisme absolument superbe ! La parcimonie des couleurs est vraiment un atout sur cette BD qui recrée une atmosphère d'effroi absolu. Le dessin est quant à lui très beau moderne, direct.
A présent il est l'heure de me dévoiler un peu plus, outre le fait que je sois fan de Sherlock Holmes, chose que vous savez déjà, je voue un culte personnel depuis l'âge de 7 ans au personnage d'Arsène Lupin, je suis une des très rares "illuminées" à être partie sur les traces d'Arsène Lupin, d'avoir été sur l'embarcadère de Beg Meil pour tenter de prendre un bateau en direction de la pseudo île de Sarek (bon j'avais 15 ans à l'époque alors on arrête de se marrer là dans le fond ! Du coup, je dois avouer avoir été surprise de ne pas retrouver la fin "à la Maurice Leblanc " sur cette BD mais je comprends tout à fait que l'auteur ai voulu rendre hommage à la série télévisée de 1979 avec Claude Jade qui est un OVNI télévisuel de 5 heures comme on en a jamais fait et qu'on ne refera plus avec quasiment une seule actrice à l'écran en tout et pour tout qui parviens grâce à son jeu à nous tenir en haleine ! Il est de fait que cette série a vieilli certes, mais lorsque je l'ai vu à la télé à 8 ans (FR3 à l'époque) je crois bien ne pas avoir dormi durant un mois, je m'étais même inventé une île peuplée de druides auxquels j'essayais d'échapper. Du coup, quand l'auteur parle de cette série je ne vois que trop bien à quoi il fait allusion, petite j'ai ressenti la même chose. J'engage un maximum de personnes à lire le roman de Maurice Leblanc avant de lire la BD de Marc Lizano pour deux raisons : la première est que c'est un roman unique en son genre et on peut dire que j'en ai lu pas mal des romans policiers, deuxièmement certains détails dans la BD pourraient vous échapper si vous n'avez pas lu le roman avant. La bio de Maurice Leblanc me pose problème car je me pose la question si il n'a pas été employé dans une fabrique de cardes Miroud-Pichard plutôt que de cadres comme l'annonce Marc Lizano. Il me semble avoir lu une bio sur Maurice Leblanc par Pierre Lazareff qui disait que Momo ne savait même pas à quoi Diable pouvait servir une carde. Mais bon peut-être que Lazareff s'était trompé après tout.
Interview de Marc Lizano par Doc Flebus ici
Originaux de Marc Lizano ici
Interview de Marc Lizano par Doc Flebus ici
Originaux de Marc Lizano ici
J'ai fait une interview de Marc Lizano à propos de ce livre. Elle se trouve ici :
RépondreSupprimerhttp://lavoixauchapitre.canalblog.com/archives/2012/04/27/24093945.html
Hello Doc !
RépondreSupprimerInutile de dire que j'ai dévoré littéralement cette interview rondement menée ! Je suis d'accord avec toi ce Maurice Leblanc est le plus dark de ce qu'il a écrit même si cette oeuvre de 1919 rejoint un peu cette trilogie de romans (L'éclat d'obus et Le Triangle d'or) écrits après la première guerre et dont l'atmosphère est pesante sociologiquement parlant parfois et est certainement un reflet de l'époque.
J'ai été passionnée par le passage de l'interview sur la "bichromie" de la BD et serait curieuse de voir l'expo d'originaux en vrai.
Je note également qu'il faut que je me procure "Les Ignorants", je le rajoute donc dans ma pile à lire, et hop !
En revanche là où mon avis diffère légèrement de celui de Marc Lizano, c'est de faire des livres jeunesse du mythe d'Arsène Lupin, je lui fais confiance pour avoir un projet béton certes mais j'aurais préféré avoir une BD sérieuse adulte sur le côté sombre de Lupin, le côté esprit torturé à l'extrême et pas forcément léger qu'il tente de montrer pour "épater la galerie", le Lupin de la fin de 813 ou de L'aiguille creuse par exemple. Mais bon, maintenant que l'oeuvre est tombée dans le domaine public on peut éventuellement espérer une reprise en bonne et due forme BD du mythe lupinien sous peu. En tout cas je l'espère.
Merci pour le lien encore une fois !
Bonjour, il s'agît bien de cardes, ce que j'avais écrit au départ mais cela a été modifié à la correction du livres, la correctrice ayant pensé que j'avais inversé des lettres, ce qui m'arrive parfois quand je tape au clavier : )
RépondreSupprimerPour la série tv, c'est 6 heures, et j'ai aussi fait des cauchemars, comme pas mal de personnes, quand c'est passé en 1979. Moi, j'avais 8 ans 1/2 ; )
Pour ce qui est d'une éventuelle adaptation, c'est très loin d'être fait. Mais c'est en court de réflexion. J'aimerais en tout cas faire un truc moins scolaire que celles de Duchateau parues chez Lefranc (chez Soleil aujourd'hui).
Les originaux seront à Ouessant à la mi-août pour le salon du livre insulaire. Je vais en mettre aussi sur mon blog, dans la boutique (outre le fait de pouvoir les acheter, on peut aussi, du coup, voir les originaux en scan brut…)
voilà voilà, au plaisir
marc
http://lizano.canalblog.com/albums/boutique_gros_demi_gros_detail/index.html
;o)
RépondreSupprimersacrés correcteurs, va.
Au passage je ne jette pas la pierre car un paquet de maisons d'éditions se sont déjà trompées sur le même sujet, vu également mon orthographe, je ne parviens jamais à enlever toutes les fautes, je suis assez mal placée pour grogner.
Je m'aperçois en revanche que je me suis fait arnaquer d'une heure sur les 2 VHS de cette série car je n'ai que 5h de film... aaaaarrrgghhh (on ne pouvait peut-être pas mettre plus de deux heures trente de film par bande à l'époque... mon dieu... je viens de prendre un coup de vieux en direct).
8 ans et demi le bel âge pour être marqué à vie par une série comme celle là !
Je suis tout à fait d'accord sur l'aspect scolaire des Lupin de Duchateau, c'est une BD à l'esthétique typique de la fin des années 80 et débuts 90, elles commencent même à appartenir au patrimoine de la BD (eh oui, deuxième coup de vieux...). La reprise d'un mythe est un exercice difficile c'est pour cela que L'île au trente cercueils est un petit bijou, qu'il faut saluer.
Une BD sur l'univers lupinien très intéressante également est celle de Cyril Bonin : Chambre obscure, elle décrit bien le côté sombre que j'aimerais trouver dans de nouvelles versions BD de Lupin (jeunesse ou adulte après peu importe). Il me vient à l'esprit deux très bonnes versions de Sherlock Holmes (autre mythe mais c'est pour le parallèle) qui avaient réussi toutes deux dans des genres diamétralement opposés à composer un univers rendant grâce à Conan Doyle : pour l'aspect classique et en bichromie il y avait la série Holmes de Cecil et Brunschwig chez Futuropolis et pour le graphisme hallucinant "rétro-pulp-clin doeil" la BD de Jules Stromboni L'Ultime défi de Sherlock Holmes chez Rivages/Casterman tirée de l'histoire de Michael Dibdin.
En ce qui concerne les originaux cela me tente vraiment de les voir en vrai mais je suis juste un peu à l'opposé géographique de Ouessant... Du coup, j'irai zyeuter sur ton blog.
Merci en tout cas de passer ici c'est toujours un plaisir et une vive fierté d'avoir des guest stars comme toi !
Au plaisir de te lire