Note : Grrrrrrrrr
L'histoire
Lucy vient de perdre son père qui veillait sur elle nuit et jour et était attentionné à l'extrême. Le destin fait frapper à sa porte un quadragénaire charmant nommé Everard dans la douleur lui aussi. Il vient de perdre sa femme qui s'est peut-être suicidée ou a été victime d'un malheureux accident. Petit à petit ce dernier va faire succomber à son emprise la jeune et candide Lucy jusqu'au mariage.
Mon avis
Un petit livre tout en tension psychologique, du même charme que les livres d'Henry James. Là aussi on assiste au piège qui se tisse et se resserre autour d'une innocente jeune femme dans le malheur. On voit l'héroïne aux prises avec un pervers narcissique de la plus belle espèce. J'ai cru lire une autre version de Rebecca de Daphné Du Maurier. La pesanteur de l'ambiance, les non-dits perpétuels qui laissent tous augurer du pire comme à la page 138 où Lucy pour détourner la colère montante d'Everard s'extasie devant tous les bois de cerfs accrochés aux murs et qu'il répond "J'ai toujours dit que j'aurais un hall avec des bois de cerfs accrochés aux murs, et je l'ai eu [...] Et je vous ai eue aussi. J'obtiens toujours ce que je veux." on ne peut qu'avoir les pires craintes pour la pauvre Lucy, et l'on se surprend même à penser que la prochaine victime qui sera accrocher au mur ce sera elle. Les tournures utilisées, les idées sous-jacentes, la touche incroyable d'Elizabeth Von Arnim font de ce livre un grand chef-d'oeuvre. Un livre oublié mais à redécouvrir absolument.
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