L'histoire
Sherlock Holmes est mort en 1891 après une terrible chute du haut des Chutes de Reinchenbach en Suisse en luttant contre son ennemi mortel, l'infâme professeur Moriarty. Cela on le sait, on sait également qu'il réapparait bien en vie quelques années plus tard face à un Watson médusé. Que c'est il passé durant ce grand hiatus de trois ans ? Il semblerait qu'agissant secrètement pour la couronne et pour son frère Mycroft, il se soit arrêté quelques temps à Sienne sous le nom de Sigerson. Un meurtre vient troubler sa retraite et sa mission, reprendra t'il du service ?
Mon avis
Sherlock Holmes est le narrateur de l'histoire, il prend le prétexte d'une longue lettre à Watson pour lui décrire les événements de Sienne. Il existe autant de Sherlock Holmes que de lecteurs et mon Sherlock Holmes ne ressemble pas du tout à celui de Martinelli. Le mien ne se gaverait pas de vin et d'entrecôtes à renonce en se la coulant douce affalé dans une chambre d'hôtel miteux et il ne "papouillerait" pas davantage à longueur de temps la tête de petits garçons joufflus, s'épanchant de façon dithyrambique dans des lettres sur l'affection qu'il porterait aux enfants. Bon sang, Holmes ! Un peu de tenue que Diable ! Reprenez-vous mon vieux. Sienne est montré comme un paradis enchanteur malgré ses tavernes malfamées et la pauvreté qui devait hanter les rues à l'époque. Pour un peu Luca Martinelli travaillerait pour une agence de voyage siennoise que cela ne m'étonnerait pas. Peu à peu la lenteur de la dolce vita vous prend et je me suis mis à me ficher comme d'une guigne de l'intrigue dont la chute est franchement "Tirée par les chevaux" pour rester dans le vocabulaire du Palio. Dans le genre littéraire dédié au Grand Jeu et spécifiquement à cette période du grand hiatus, je recommanderais plus volontier Le Mandala de Sherlock Holmes, plus haletant et exotique que ce livre. Pourtant amateurs de l'Italie et de Sherlock Holmes réunis réjouissez-vous car ce roman est la somme des deux, même si le style est, en ce qui me concerne mollasson voir parfois mal tourné et que ce défaut de l'intrigue où l'on pressent les aboutissants dés le départ pêche un peu.
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