Note : Grrrrrrr
L'histoire
Une jeune fille dont les parents viennent de mourir se voit confier à des institutions mais un jour alors qu'elle va au lycée un terrible accident révèle à tous ses pouvoirs. De cet événement va commencer une construction difficile ou plutôt une reconstruction d'une ado blessée malgré son invincibilité.
Mon avis
Comme dans La nuit a dévoré le monde, l'histoire de zombies de Pit Agarmen, on profite de la fiction poussée à son extrême pour raconter autre chose de vrai sur l'intériorité et ce fragile édifice qui est le moi et sa construction, qui dépend bien souvent des tractopelles égotiques des autres. J'avais aimé que Martin Page se créé un pseudo pour écrire de la SF, je pensais qu'il n'écrirait plus sous ce nom, une fois son identité révélée. Martin Page me fait l'effet d'un petit garçon qui se dissimule sous une cape de super-héros trop grande. Peut-être victime de peurs enfantines que les adultes ne peuvent plus comprendre mais qui raconte néanmoins avec une fragilité mêlée avec une grosse dose de cynisme la beauté de ce qu'est survivre ; survivre à la perte d'un proche, survivre à la peur, survivre aux troubles obsessionnels et irraisonnés, survivre à la trahison de la confiance. J'imagine très bien Martin Page un ipod aux oreilles (la musique semble tellement importante dans sa façon de créer) le nez collé à son écran et méditant sur ce qui le construit ou le déconstruit lui tout en geekant parfois sur des idoles pop de l'enfance ; surfant sur un ou deux sites poétiques histoire de caresser son petit Totoro intérieur dans le sens du poil et de le regonfler. Etrangement Pit Agarmen me parle plus que Martin Page dans ses textes, une seule personne mais le second degré permet toujours d'approcher une personne au plus près, en tout cas de lui faire plus confiance en tant que lecteur et de se laisser prendre par la main plus facilement. A lire même si on y connait rien à la littérature fantastique.
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