mardi 17 juillet 2012

SF CAP A.- La Guerre des salamandres, Karel Capek, Cambourakis, 2012, 11€

Note : Grrrrrrrrrr

L'histoire
Imaginez accoster sur une île de rêve, là sur la plage déserte alors que le soleil meurt dans la mer dans un dernier soupir rose vous entendez dans votre dos un bruit "Tss Tss", vous vous retournez et vous vous retrouvez face à face avec un reptilien dressé sur ses deux pattes arrières qui vous observe de façon bienveillante. Que faites-vous ? La nature humaine ne manquera pas de pervertir la nature comme à son habitude. 

Mon avis
Attention chef d'oeuvre de la science-fiction ! Je connaissais Capek au travers de ses pièces de théâtre parfaites, dont l'une s'appropriait des codes de la littérature populaire et d'Arsène Lupin pour nous parler philosophiquement de la vie. Là, rebelote. Capek s'est approprié en 1936 l'univers de la science-fiction pour nous parler de la nature humaine, de la société et de ses ignominies, de la pseudo science qui vire évidemment au macabre. Il faut rappeler que Capek est un des plus grands visionnaires et génie de la littérature bien malheureusement méconnu, il inventa le mot robot (eh oui !) et fait passer les inventions littéraires modernes pour des jeux de mots désuets et hors de propos. Vous direz que j'exagère, mais cette oeuvre écrite en 1936 ne fait que me replonger dans les pseudos sciences telles que les utilisèrent les nazis. On ne peut qu'être pris de vertige à la lecture des horreurs infligées par les hommes. Chez Capek tout commence toujours naïvement et gentiment mais fini toujours par illustrer la sentence "L'enfer est pavé de bonnes intentions". La traduction de Claudia Ancelot est talentueuse, les phrases coulent, sont faussement naïves et tout à coup les vérités sont assénnées sans jamais être dites elles laissent le lecteur en conclure lui-même à la terrible noirceur de l'âme humaine. Le prix pour un aussi bon roman est modique, 11€ , il est donc recommander d'en acheter plusieurs et de les prêter à ses amis amateurs de science-fiction et de littérature philosophique, les amateurs de Camus peuvent aussi s'y risquer !


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